Tu es un fantôme enterré du passé.

Né.e fille de Evan Rosier, tu ne connus pourtant jamais ton père, mort bien avant ta naissance des mains des Aurors qui combattaient les partisans du prince des ténèbres. Ta famille maternelle, elleux aussi des sangs-purs, préférèrent taire leur lien avec le mangemort afin de ne pas éveiller les soupçons sur eux.

Mais ton grand-père, Caligus Rosier, tint absolument à te récupérer, toi, lae seul.e enfant de son fils aîné mort pour la cause qu'ils partageaient. Mais tu ne manifestas aucune des capacités inhérentes aux sorcier.e.s de lignée noble. Et quand à 6 ans tu n'eus toujours pas montré la moindre trace de pouvoir magique, on commença à se poser des questions.

Jusqu'à ce que le verdict tombe. Tu étais né.e sans pouvoir. Un.e misérable et méprisable cracmol. Alors on t'effaça des registres familiaux et t'oublia dans une chambre isolée dans le manoir des Rosier. Officiellement, Elizabeth Rosier était morte à l'âge de 8 ans, emportée par un obscurial. Tu n'étais plus rien dans ce bas-monde, juste un parasite dont on avait honte.

Mais tu avais le caractère indéniable des Rosier et grandis avec le fort désir qu'on te reconnaisse. Tu étais raillé.e, méprisé.e par les enfants de ton âge, ce qui alimenta ta rancœur et ton envie de prendre ta revanche. Tu voulais que ton grand-père, qui avait pourtant tant nourrit d'espoir en toi bébé, reconnaisse ton existence.

Et ce fut à l'âge de 15 ans, nourri.e par cette impulsivité propre à l'adolescence, que tu voulus prouver ta valeur, au pire moment qu'il soit. Tu connaissais parfaitement les idéaux non dissimulés de ta famille. Alors quand les anciennes connaissances de ton grand-père commencèrent à défiler au manoir, tu t'étais bien douté.e que quelque chose commençait à se tramer.

Tu voulus faire le mur. Te barrer de cette baraque pour aller faire un truc qui allait prouver ta valeur. Sans savoir quoi, bien sûr, simplement mu.e par ton impulsivité. Mais en t'enfuyant, tu étais tombé.e sur lui, Fenrir. Tu savais pas qui il était, étant simplement face à un loup, qui semblait t'offrir un sourire carnassier qui t'avait tétanisé.e sur place.

Non Liz, ce n'était pas parce que tu avais 15 ans que tu étais invincible... Ce fut la dure réalité de cette nuit-là, quand il te mordit, avant de retourner au petit matin au manoir de Caligus, où il devait probablement assister aussi à la réunion. Il s'était vanté d'avoir trouvé une gamine moldue non loin du manoir et que son sang était tout aussi bon que celui de tous les autres gamins qu'il avait pu bouffer.

Ton grand-père n'avait pas mis longtemps à se douter de l'identité de l'enfant, surtout après confirmation des elfes de maison, que tu étais introuvable dans ta chambre. On t'avait retrouvé.e et ramené.e au manoir, après des heures à agoniser, paralysé.e par la peur et la douleur. Tu avais espéré que si on t'avait cherché.e, c'était parce que Caligus tenait à toi. Mais il détourna tout simplement les yeux de toi, comme s'il ne te connaissait pas.

Tes derniers espoirs s'évanouir cette nuit-là, avec les dernières brides de ta santé mentale. Car tu fus enfin utile, certes, mais tu fus juste utilisé.e à amuser les "amis" du doyen Rosier, tel un chien. Tu étais terrorisé.e par ces nuits où tu perdais l'esprit et ne te réveillais que les lendemains sans te souvenir de ce que tu avais pu faire, avec ce goût de sang qui te restait dans la gorge et te donnait envie de vomir.

Mais ton cauchemar s'arrêta trois années plus tard, à la défaite du lord dont on-ne-pouvait-pas-prononcer-le-nom. Tu fus alors transféré.e à Sainte-Mangouste où tu eus accès à la potion Tue-Loup. Tu allais pouvoir reprendre une vie normale. Mais quelle vie normale ? Tu n'avais connu que l'isolement depuis tout.e gosse. Tu ne savais rien faire de ta peau. Mais Poudlard te tendit la main.

Suite aux bavures de Fenrir et d'autres loups-garous, l'école avait décidé d'ouvrir ses portes à leurs victimes, les nuits de pleine Lune. Cela permettait de vous parquer pour mieux vous surveiller. Tu réussis à chopper un petit poste dans l'entretien du château. Mais ta personnalité violente ne supportait pas la plupart des élèves, surtout celleux de Serpentard, qui te renvoyaient à ta condition de Cracmol. Tout comme le faisait ta famille.

Tu finis alors par partir au bout de 4 ans, suite à une bavure de ta part. Il paraît que frapper un élève qui t'avait fait un sale coup avec ses sorts de merde, n'était pas acceptable. On t'autorisa seulement à revenir pour les semaines de lunaison. T'étais de nouveau à la rue à 22 ans, sans savoir quoi foutre. Tu décidas de te tirer dans le monde des Moldus, vu que le monde sorcier ne semblait pas fait pour toi.

Mais tu n'y avais jamais vécu et t'étais complètement à la ramasse. Une autre année à vivre dans les rues de Londres, à ne revenir à Poudlard que pour récupérer ta potion et ne pas égorger les Moldu.e.s londonien.ne.s. Tu crevais de trouille à l'idée de te réveiller un matin en apprenant que tu étais le nouveau loup-garou de Londres. Et finalement, il entra dans ta vie. Seginus Adams.

Il venait d'ouvrir un institut. Pour les gamin.e.s paumé.e.s comme moi. Qu'ils soient Cracmols, orphelins, sang-de-bourbes ou tu ne savais quelle autre merde. Et il te proposa une place là-bas. Ton orgueil te disait de lui dire d'aller se faire foutre. Ton estomac t'ordonnait de courber l'échine. Alors tu l'avais suivi. Et t'y avais trouvé une place que tu pensais ne jamais trouver dans ta vie.

Cela fait 10 ans que tu es à l'Institut Adams, maintenant. D'abord à faire du boulot dans l'entretien, avant d'être formé.e par leur agent technique pour t'occuper de la maintenance des bâtiments, car t'allais finir chèvre à devoir nettoyer derrière les pensionnaires. Et il fallait dire que ça te passionnait de t'occuper des réparations, toi qui avait vécu la moitié de ta vie dans un milieu où tout était réparé grâce à la magie.