On arrivait à la fin du mois de septembre 2013. Alex avait eu la joie de retrouver les murs de Poudlard et les tout nouveaux élèves. Chacun avait pris ou repris ses marques. Cela incluait Alex qui dans sa salle de classe installait une vieille armoire. Elle poussa les tables qui prenait usuellement la place dans cette salle de classe. Ils auraient la place de gérer la créature dans l’armoire scellée.

Alex ouvrit la porte et salua les élèves de Troisième Année. Elle leur demanda immédiatement de se répartir en arc de cercle autour de l’armoire, à une distance raisonnable. Ceux qui prenaient de l’avance sur les cours pouvaient comprendre qu’elle créature magique c’était. Les mains du professeur claquèrent pour attirer l’attention des élèves, coupant court aux bavardages qui s’élançaient alors que ce n’était pas le moment.

Bien. Nous allons nous confronter à un Epouvantard. Commençons par la théorie. Quelqu’un peut déjà me donner ce qu’il ou elle sait?

Alex interrogea le ou la premier(e) élève se manifestant. Cinq points fut offert avec la condition que la réponse soit correcte, même lacunaire. Elle ne voulait pas que l’élève dise tout ce qu’il y avait à savoir, juste dire ce qu’il ou elle savait. Tant qu’il ou elle ne se plantait pas complètement de créature. Dans ce cas, le professeur interromprait et demanderait à un autre.

Comme l'a dit votre camarade, un Epouvantard est une créature hantant les lieux sombres et refermés, comme des armoires, qui se nourrissent des peurs du ou des individus en face de lui. Il n'a aucune forme propre, il prend l'apparence qui terrifiera le plus la personne en face de lui. Cela amène à une première chose à savoir : Face à un Epouvantard, le nombre fait la force, car il est plus difficile d'effrayer un groupe qu'une personne seule. Parfois, l'Epouvantard, en essayant de faire peur à un groupe, commettra des erreurs. La créature sera incapable de choisir une forme qui fera véritablement peur à tous. Elle pourra créer une aberration, mélange de plusieurs peurs, ou une forme qui ne fait pas peur à tous, comme un clown ou d’autre chose dont certains peuvent avoir peur mais pas la majorité.

L’explication fut ainsi complétée si nécessaire. Au pire, elle était juste dite d’une autre manière qui permettrait de faire comprendre à plus de monde. Mais bien sûr, un Epouvantard n’était pas un fantôme. Alors elle coupa à nouveau court aux murmures pour reprendre son explication.

Mais attention. Ce n'est pas parce que l'Epouvantard ne prend pas l’apparence d’une créature dangereuse et effrayante qu'il ne peut pas vous faire de mal. Il prend les capacités physiques de la créature dans laquelle il se transforme ainsi qu'un certain nombre de ses pouvoirs. Il n’est donc pas juste une enveloppe effrayante, il devient une copie physique de la créature.

Ainsi un Epouvantard pouvait créer un fil de toile d’une araignée ou une copie des pouvoirs d’un Détraqueur. Même si ce pouvoir ne menait pas forcément à la mort comme le pouvait les véritable créatures. Après tout, il serait stupide de laisser mourir sa nourriture. Surtout trop vite. Mais cela restait dangereux, il ne fallait jamais sous estimer un opposant. Cela menait très souvent à des erreurs pouvant être fatale. Tout comme le doute pouvait mener à la mort. C’était possiblement parce que son époux avait douté et que elle non, qu’elle l’avait vaincu. La professeur chassa le souvenir d’un geste de la main. Souvenir douloureux et qui rappelait ses craintes de ne pas être digne du nom qu’elle portait. MacMillan, ce n’était pas un nom qui était commun. Mais elle était épouse et tous ceux de son sang avait suivi le Seigneur des Ténèbres. Alors leur rejet était toujours et encore la chose qui la blessait le plus. Et le possible rejet de la belle famille était aussi l’une de ses plus grande peur. Mais l’idée était peut-être complexe a exprimer pour un Epouvantard. L’image du Seigneur des Ténèbres venant la tuer pour son sang moldu était beaucoup plus facile à exprimer. Elle n’était qu’une traîtresse. Elle avait suivit le Seigneur des Ténèbres et quand sa défaite semblait se rapprocher, elle avait changer de camp. Du moins c’était ainsi qu’on pouvait prendre sa vie. Et cela était ses doutes et ses craintes les plus profondes. Celles qu’elle cachait à tous. Parce qu’elle ne méritait pas d’avoir ses peurs, du moins le considérait-elle.

Donc, pour affronter un Epouvantard, il faut donc avant tout affronter ses peurs. Et pour cela quoi de mieux que le rire. N’est-ce pas ? Un sort peut vous aider à vous faire rire. Ridikulus. Excellent contre un Epouvantard.

Alex, le sourire aux lèvres, pris le temps de répondre à toutes les questions que le tout à chacun pouvait avoir. Elle prit une patience infinie. Elle laissait aussi libre court aux élèves de parler entre eux de leurs peurs et de ce qui les faisaient rire. Parce que la suite ne serait en réalité pas si longue. Faire affronter à chaque élève leur peur, qu’ils réussissent ou échouent, cela n’allait pas durer des heures. Elle invita un premier volontaire à s’approcher de l’armoire. Puis elle l’ouvrit, l’Epouvantard fut libérer pour immédiatement prendre l’apparence de la peur de l’élève. Et une fois la créature ridiculisée et bafouée d’un éclat de rire, le professeur le renvoyait dans l’armoire pour faire avancer l’élève volontaire suivant. Et ainsi de suite jusqu’à ce que les élèves ne soient plus volontaire et qu’elle ait à leur demander d’avancer. Si jamais un élève refusait catégoriquement de passer, elle n’allait pas le forcer. Elle n’allait pas non plus le punir, confronter ses peurs n’était pas chose aisée. Parmi ceux là, Mlle Blank était probablement celle qui pouvait être la plus probable à refuser complètement. Et cela pouvait potentiellement être pour le mieux. Mais le professeur savait comment gérer les catastrophes de l’élève de Serdaigle. Les deux premiers courageux volontaires  allaient chacun remporter cinq points pour leur Maison qu’ils réussissent ou échouent. Ce qu’elle voulait récompenser n’était pas la réussite mais la volonté d’affronter ses peurs. Parce que cela était important dans le développement d’un être humain.

Félicitations à vous tous. En devoir faites moi un parchemin sur la créature magique dont l’Epouvantard a pris la forme pour vous. Si ce n’était pas une créature magique vous pouvez en choisir une du grimoire. Même chose pour ceux d’entre vous qui n’ont pas affronter l’Epouvantard. Merci à vous pour la patience et votre courage. Même ceux qui n’ont pas affronter leur peur mais pas non plus fuis la salle.

C’était déjà quelque chose. Parce que les peurs des autres pouvaient être proche des siennes. Et donc c’était important d’avoir eu le courage de rester dans la pièce malgré les différentes formes plus ou moins effrayante de l’Epouvantard.

Points accordés :
5 points pour Serdaigle pour la bonne réponse d'Alistine Blank
5 points à donner aux deux premiers volontaires pour affronter l'Epouvantard (Tilly et ???)

D'une manière générale, Alistine aimait les cours. Elle aimait en apprendre plus, sur n'importe quel sujet. Elle avait bien sûr ses cours favoris, comme celui de potions, mais elle n'avait pas réellement de cours qu'elle détestait. A l'exception de celui de Défense Contre les Forces du Mal. Et ce n'était pas par mépris pour la matière, au contraire -en tant que froussarde, elle jugeait très important de savoir se défendre contre toutes ces affreuses bestioles- mais simplement parce qu'elle était terrorisée par la totalité des créatures qu'elle pouvait être amenée à voir, ne serait ce qu'en dessin dans un grimoire. Aussi, lorsque la leçon du jour portait d'avantage sur la pratique que la théorie, Alistine avait surtout envie de s'enfuir.

C'est pourquoi, alors que le professeur MacMillan leur demandait de se répartir en arc de cercle autour d'une armoire, Alistine était cachée derrière Tilly. Dès que l'armoire se mit à vibrer, Alistine poussa un petit cri et se fit encore plus petite derrière son amie. Elle savait pertinemment ce qu'il y avait là dedans et qui voulait s'échapper. D'une voix tremblante, elle répondit.

Unép-p-p-p-p-pou-pou-pouvantardestunecr-cr-cré-créat-t-tureaffreusequi-qui-quisecachedanslesendroitss-s-som-sombreset-et-etc-confiné. Desnon-êtres. I-i-i-ilsfontp-p-p-p-peur. P-p-pasjusteàm-m-m-moi, à-à-àt-t-t-toutlemonde. Ilsn'ontpasd'apparencepropre, dumoinsaucunequel'onconnaitparcequequandunépouvantardnousfaitface, ilprendl'apparencedequelquechosedeterrifiantànosyeux. Ilsenourritdelapeur. Ilsprennentlaformed'untructerrifiantmaisilspeuventaussiencopierlespouvoirs. P-p-p-pourdétruireunépouvantard, ilfautrire... Alorsqu'onap-p-p-peurc'estp-p-p-pasfacile, maisyaunsortpourçaRiddikilus. Onridiculusenotrepeuroudumoinsc'estcequ'onestcenséfairemaisjenepensepasêtrecapabledefaireuntrucpareilc'est beaucouptropdurquandj'aipeurjeveuxjustem'enfuirmoietpuisd'abordpourquoiestceuquej'ouvriraislaporte d'unplacardavecunépouvantard...

Sa voix se tarit finalement, alors qu'elle partait dans une diatribe expliquant que pour sa propre survie, Alistine n'envisageait que la fuite face aux créatures dangereuses. Le professeur la stoppa là, avant de réexpliquer et de compléter légèrement. Elle n'avait pas parlé de cette stratégie d'être à plusieurs, sans doute parce qu'elle ne voyait pas l'intérêt. Personne ne lui demanderait jamais de se joindre à eux pour affronter un Epouvantard. Comme le disait si justement le professeur, affronter un épouvantard, c'était affronter ses peurs, et Alistine n'avait aucune envie de faire ceci. La jeune fille était dans l'immédiat incapable de penser à ce qui pouvait bien la terrifier le plus. Elle avait peur de beaucoup de choses mais était simplement incapable de les comparer.

La blondinette avait quelques questions, certes. Par exemple, elle demanda comment Lyall Lupin avait réussit à enfermer dans une boite d'allumettes un épouvantard qui avait tellement sévit en Écosse qu'il avait obtenu un surnom de la part des moldus. Les autres, elle préféra se taire, car elle ne voulait pas trop y repenser. Est ce qu'un épouvantard pouvait tuer simplement en faisant mourrir de peur ? Ou est ce que l'épouvatard qui prend la forme d'une acromentule va tuer sous cette forme et qu'est ce que ça change ? Néanmoins, elle préférait oublier ces questions et oublier le cours... Même si ça, puisqu'elle était en plein dedans, ce serait compliqué.

Alors que les autres élèves, dans la vaste majorité enchantés d'avoir une séance pratique, échangeaient sur leurs peurs profondes, Alistine chantonnait une petite comptine pour ne surtout pas les écouter, et ne surtout pas penser à toutes ces affreuses bêtes. Elle porta tout de même une partie de son attention sur son amie Tilly dans le but de l'aider. Elle l'encouragera si Tilly se prête aussi à l'exercice, mais pour sa part... Alistine émit une réponse claire et limpide sur son hypothétique tentative d'aller affronter ses peurs. C'était un refus catégorique qu'aucun encouragement ne pouvait faire faiblir.

Elle prit en note les devoirs. Elle avait déjà feuilleter en entier son grimoire, mais n'avait aucune idée de sur quelle créature elle pourrait s'attarder. Néanmoins, elle savait déjà qu'elle allait détester faire des recherches sur un sujet aussi terrifiant.