Le premier jour du mois de septembre marquait toujours la rentrée pour les élèves de Poudlard. Que l'on soit en semaine, samedi ou dimanche, cela importait peu. Et justement, aujourd'hui, c'était un dimanche. Le château de Poudlard avait été entièrement nettoyé par les elfes de Maison durant la semaine passée et ils s'activaient désormais tous en cuisine afin d'offrir aux élèves un incroyable banquet.

Tous les professeurs étaient là. Ils avaient pris, ou repris, possession de leur bureau, leur salle de classe voire leur logement. Les quatre directeurs de Maison étaient passés la voir dans son bureau plus tôt ce matin. Elle était heureuse de les voir tous les quatre coopérer, travailler ensemble et garder l'habituelle compétition entre les Maison dans les limites du règlement et du fair-play. Elle était particulièrement bien placée pour savoir que cela n'avait pas toujours été le cas.

Il était 11 heures et le Poudlard Express venait de partir sans encombre. Bientôt, ces murs résonneront de nouveau des rire des élèves plutôt que des gémissements des fantômes, ce qui leur convenait bien mieux.

La nuit était tombée sur Poudlard. Le garde chasse venait d'atteler les Sombrals du troupeau de la Forêt Interdite aux calèches qui amèneraient les élèves de la deuxième à la septième année au château. Docilement, deux à deux, tirant leur fardeau, ces magnifiques créatures se dirigèrent vers la gare. Hagrid adressa un signe à Rosier, le professeur de Soins aux Créatures Magiques, qui lui avait tenu compagnie pendant sa tâche. Puis il partit à bord de la dernière calèche.

A Pré Au Lard, il vérifia d'abord que toutes les barques, sur le lac, étaient bien là. Puis il attendit le train sur le quai. Il ne devrait plus tarder. Et effectivement, quelques minutes plus tard, il put l'entendre sonner. Puis voir ses phares. Dès qu'il s'arrêta, une foule d'élèves en descendit. Le métis reconnut plusieurs d'entre eux, comme Lupin, quelques Gryffondor... Mais ses yeux cherchèrent surtout les plus petits d'entre eux. Il leva bien haut sa lanterne.

« LES PREMIÈRES ANNÉES, REGROUPEZ VOUS AUTOUR DE MOI ! »

Sa voix tonna, passant par dessus tous les autres bavardages et de nombreuses têtes se tournèrent vers lui, puis quelques uns commencèrent à le rejoindre. Hagrid continua de les appeler, se demandant parmi eux qui était la petite nièce de Harry. La fille de Dudley Dursley. Il s'attendait sans doute à une petite fille boulotte comme l'était son père à l'époque.

Une fois tous réunis, il put les mener jusqu'au lac et jusqu'aux barques. Il les aida à grimper dedans, quatre par barques, et put leur faire traverser le lac, les laissant s'approcher tout doucement du château et de ses lumières.

Posé sur un petit piédestal, au milieu du hall, le Professeur Flitwick attendait impatiemment. Il aimait les 1er septembre, ce jour où il pouvait voir toutes les nouvelles têtes de ces jeunes à qui il allait enseigner pendant cinq voire sept ans. Le train était arrivé à Pré Au Lard et déjà, les premières calèches s'arrêtaient devant les portes. Les élèves plus vieux entrèrent, le saluant. Et le Professeur Flitwick répondait volontiers à leurs salutations. Non sans réprimander certains qui se permettaient déjà de faire n'importe quoi.

Puis le flot d'élèves se tarit. Et Hagrid arriva par les cachots, suivit des premières années.

« Et voici les premières années Professeur.
- Merci Hagrid. Aucun problème ?
- Rien qui ne sorte de l’ordinaire, Professeur. »

C'est à dire, les quelques habituels élèves un peu maladroit qui tombent dans le lac. Ils étaient facile à repérer : c'était les plus mouillés. Les seuls en l’occurrence, puisque aujourd'hui, il ne pleuvait pas.

« Bienvenue à Poudlard ! Dans quelques instants, vous pourrez rejoindre les autres élèves et profitez d’un festin bien mérité. Mais avant, vous serez réparti dans votre Maison. Pendant toute l’année scolaire, votre Maison sera votre deuxième famille. Honorez la en étudiant sérieusement, mais prenez garde à ne pas lui causer de tord en oubliant le règlement. Suivez moi. »

Le Directeur adjoint sauta de son petit piédestal, agita sa baguette pour le faire disparaitre avant de franchir les portes de la Grande Salle. Il marcha droit vers la table des professeurs, suivi de tous les premières années, sous le regard de tous les occupants de la salle. Sur l'estrade, installé là par Minerva, se trouvait deux tabourets et sur le plus haut des deux, le Choipeau. Tous se stoppèrent et écoutèrent la traditionnelle chanson du Choixpeau. Quand il termina, les applaudissements retentirent. Minerva y mit fin en faisant sonner son verre, car sa petite voix aigu était bien insuffisante dans ces cas là.

« Lorsque j’appellerais votre nom, installez vous sur le tabouret pour que je puiss vous coiffez du Choipeau. Dès qu’il vous aura réparti, rejoignez votre table. »

Lui même s'était hissé sur le plus petit des deux tabourets, afin de pouvoir poser et enlever le vieux chapeau magique.

« Violetta Dursley »

« Amun Sareh.
Poufsouffle ! »

La Répartition venait de se terminer avec ce dernier élève que Minerva observa attentivement, du fait de sa particularité et des cours supplémentaires qu'il allait devoir suivre. Il était certainement arrivé dans une Maison qui l'aiderait à faire de son mieux. Dès qu'il fut assis, elle se leva. Il était temps pour elle d’accueillir comme il se devait tous ses élèves. Si le Professeur Dumbledore ajoutait souvent une touche fantasque dans ses discours, cela n'avait jamais été son cas.

« Bienvenue à vous, nouveaux élèves. Et bon retour à vous, anciens élèves. Une nouvelle année commence, une nouvelle occasion pour chacun d’entre vous d’en apprendre d’avantage. J’espère que vous n’avez pas profité de ces deux derniers mois pour vous vider entièrement la tête. Comme chaque année, je vais annoncer, et rappeler, les règles les plus importantes de Poudlard. Il est strictement interdit aux élèves d’aller dans la Forêt Interdite, à l’exception de certains cours très encadrés de Soins aux Créatures Magiques. Quand je dis Forêt Interdite, je parle tout aussi bien de la lisière que du cœur. Il est interdit de se promener dans le château après 22 heures. Il est interdit de se promener dans le parc après 21 heures. Il est interdit de lancer des sorts ou tout simplement de pratiquer la magie sans la supervision de vos professeurs. Enfin, il est interdit d’acheter et utiliser les Bombabouses, les Frisbee à dents et les Boites à Flemme. Entre autre. La liste complète des objets interdits est disponible dans chacun de vos dortoirs. Je vous souhaite maintenant un bon appétit. »

Et sur ces dernières paroles, les plats vides de chaque table se remplirent de victuailles et elle put s’asseoir.

Cette année allait certainement être très particulière pour Adam. Une personne saugrenue avait décidé qu'il serait préfet et c'était déjà quelque chose de nouveau qui l'inquiétais. Ferkad n'était pas très doué avec les autres. Il aimait les aider, certes, mais il n'aimait pas vraiment être au centre de l'attention, être au milieu des autres, voire même tout simplement, être avec eux. Il était d'un naturel solitaire. Il ne se faisait jamais remarqué. Alors oui, la décision du Professeur MacGonnagall lui paraissait complètement incongrue.

Il n'était pas le seul élève de l'Institut Adams à être devenu préfet. C'était aussi le cas de sa couine, Pearl, pour Serpentard. Elle, ça avait été complètement normal. Si elle n'avait pas reçu cette insigne, elle aurait tempêté et personne n'aurait pu l'approcher à plus de deux mètres pendant une semaine voire deux sans s'en prendre plein les dents. Et il y avait aussi Serena Matthews, une orpheline vivant depuis de nombreuses années avec eux, elle aussi à Serdaigle. Ferkad était heureux qu'elle soit sa partenaire pour cette tâche. Au moins, avec Serena en tant que préfète, il était certain de pouvoir rester en retrait, rester caché derrière le feu follet qu'elle était. Souvent fatiguante, à force d'être pleine d'énergie. Il ne comptait pas se décharger sur elle, il allait faire sa part du boulot. Mais il espérait bien qu'elle l'aiderait à rester invisible. Tout ça sans lui dire, car autrement, elle serait peut être bien capable de le pousser sur le devant de la scène.

Tous les trois étaient prêts à partir pour King Cross. Ils avaient chacun deux énormes valises. Son chat, Fusain, était dans une de ces cages moldues débiles, sans doute afin de rassurer les conducteurs du taxi qu'ils allaient prendre. Enfin, des taxis. Seginus en avait commandé deux. Ferkad plaça ses affaires à côté de celles d'Amun. Amun, c'était le petit nouveau à Poudlard. Il allait faire son entrée en première année. Son aîné lui accorda un fin sourire rassurant, avant de rejoindre Pearl et Serena dans leur taxi. Seginus accompagnerait personnellement le jeune métis égyptien.

Le trajet fut assez court. Les dimanche, la circulation jusqu'à King Cross était bien moins compliquée qu'en semaine. Le groupe prit quatre chariots afin de pouvoir transporter plus facilement leurs affaires et se dirigèrent jusqu'au quai 9^3/4. Il passa en premier avec Amun, fut rapidement rejoint par les deux filles puis par son oncle. Tous les quatre s'installèrent tranquillement. Ils s'assurèrent qu'Amun était bien installé avant de se diriger vers le wagon spécial préfet où ils allaient prendre connaissance de leurs fonctions et de leurs devoirs. Il y retrouva sans beaucoup d'étonnement Lupin qui était le préfet de Poufsouffle.

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Le voyage s'était bien passé. Ils arrivaient désormais à Pré Au Lard. Ferkad, qui avait rejoint Amun, l'aida (lui et ses éventuels autres camarades de première et deuxième année à être là) à prendre ses affaires. Il lissa avec un brin d'anxiété sa robe de sorcier, vérifia que son badge de préfet était bien là et bien visible puis sortit du train. Il poussa Amun et d'autres premières années vers Hagrid avant d'aller prendre une diligence en compagnie de quelques élèves plus âgés. Arrivé au hall de Poudlard, il se hâta de rejoindre la table de Serdaigle où il retrouva ses quelques "amis". Il les salua, échangea quelques nouvelles tout en restant excessivement discret, puis se tourna vers les premières années qui entraient. Il avait hâte de savoir où irait Amun. Et il lui fallut attendre la fin de la Répartition pour voir Amun filer en direction des Poufsouffle. Il cacha sa légère déception -s'il avait été à Serdaigle, il aurait pu plus facilement l'aider- pour se concentrer sur le repas qui venait apparaitre sur les tables.

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Le banquet était terminé. Il était temps de regrouper tout ce petit monde pour leur montrer la salle commune de Serdaigle. Certains élèves plus âgés étaient déjà partis mais les premières années n'avaient aucune idée de ce qui les attendait. Ce fut Serena qui donna de la voix pour les appeler. Il laissa sa camarade les guider, préférant se mettre en queue de cortège histoire de s'assurer qu'aucun ne se perdent dans les tours. Arrivé devant la statue marquant l'entrée de leur salle commune, il rejoignit Serena. Aux gros yeux qu'elle lui fit, il soupira avant de prendre la parole.

"Les autres Maisons ont des mots de passes protégeant leur salle commune. Nous, nous devons répondre à une énigme, car Rowena Serdaigle jugeait que l'on devait sans cesse apprendre. Répondez à l'énigme, et vous pourrez passer. Sinon, vous devrez attendre que quelqu'un d'autre arrive et vous aide."

Ferkad se saisir du heurtoir et frappa avec. Alors, l'énigme jaillit.

"Je suis plus puissant que Dieu. Je suis plus méchant que le diable. Le pauvre en possède. Le riche en manque. Et si vous me mangez, vous mourrez."

Ferkad sourit. Celle ci était plutôt facile.

"Rien.
- Correct".

Et le passage s'ouvrit. Serena guida les filles vers leur dortoir, Ferkad s'occupa des garçons en leur présentant rapidement les lieux et en leur rappelant quelques points du règlement.

Le grand jour. Poudlard et monde de la sorcellerie lui tendait les bras. Et pourtant, sa routine matinale commença comme à son habitude. Séance de gainage avec son frère, douche, gros petit déjeuner avec ses plats favoris. Puis vint le départ pour la gare de King’s Cross en voiture. Violetta était excitée comme une puce et ne cessait de faire des plans avec son frère, surtout sur des échanges de lettre que la pauvre chouette effraie allait devoir transporter. La famille avançait d’un pas vif pour ne pas être en retard. Mary Dursley tenant le bras de son mari qui devenait un peu plus livide à chaque mètre parcouru se rapprochant des quais 9 et 10. Les deux enfants poussaient le chariot bien chargé. Il y avait bien sûr toutes ses affaires scolaire, sa chouette, mais aussi moult et moult vêtements, jouets et gâteaux. Le chariot était tellement plein qu’elle voyait à peine où elle se dirigeait et c’était surtout son frère qui dirigeait le chariot.

Puis vint le moment des adieux. L’angoisse monta avant de disparaître grâce à l’étreinte de sa mère, de son frère et finalement de son père qui refusa presque de la lâcher. Il lui fallut promettre de tout quitter si ça devenait dangereux pour apaiser ce père angoissé et livide. Violetta fit fasse au pilier et fonça dans la barrière. Ses parents ne la suivant pas. Dudley s’évanouirait probablement s’il osait faire ça. La voilà donc seule sur le quai, elle regarda autour d’elle. Enfants, adolescent et adultes étaient là. En famille le plus souvent. Elle se retourna derrière elle sachant pertinemment que personne ne l’avait suivi. Elle inspira un grand coup et chercha du regard des visages connus. Harry et Mary ayant réussi à convaincre Dudley de la faire rencontrer sa famille éloignée l’an dernier, il devait bien en avoir un peu. Elle les repéra et s’approcha d’eux.

Bonjour tout le monde!

Un sourire plaqué sur les lèvres, Violetta prit des nouvelles des Weasley et Potter regroupé et ils prirent de ses nouvelles aussi. Mais elle se sentit vite de trop, alors elle demanda à laisser son chariot sous leur supervision et partit déambuler. Elle retrouva Amun, qu’elle salua. Elle papota avec lui. Puis le train arriva, majestueux. La gamine le fixa du regard et l’étudia avant de se souvenir que son chariot était loin de sa position actuelle. Elle couru entre les personnes pour le rejoindre. Elle remercia sa famille éloignée et monta dans le train après avoir rangé les bagages, ne gardant avec elle qu’un jeu de cartes offert par son frère et quelques friandises dont certaines faite maison par Mary. Elle retrouva Amun et ils s’installèrent ensemble dans le train et furent rejoint par d’autres enfants. La gamine réfléchissait déjà à un jeu à quatre qui ne nécessitait pas trop l’usage de la voix pour Amun. Elle entraîna les autres enfants dans son jeu et le voyage passa à vitesse grand V.

À la descente du train, il faisait déjà nuit. Violetta papotait avec ses camarades de voyages. Puis une voix tonna. Elle fit sursauter la blondinette qui s’apprêtait à raconter une histoire épique de ses aventures enfantines. Elle se tourna vers cette voix, puis s’approcha avec les autres Premières Années. Cet homme était grand, très grand. Et il portait une sacré barbe hirsute. Ils suivirent ce demi-géant jusqu’au lac. Violetta grimpa dans une barque sans hésitation avant de tendre la main pour aider ses amis tel qu’Amun, si nécessaire. La gamine était sûre d’elle et avait actuellement une confiance énorme en elle. Et puis une fois installé elle regarda partout, posa des questions à ses camarades. Puis ils arrivèrent au château. La gamine en fut bouche bée. Ils passèrent par les cachots, bien moins époustouflant que la silhouette du château dans la nuit. Les élèves furent accueilli par un professeur de petite taille. La blonde se retint difficilement de rire face à la différence de taille entre le Garde Chasse et le Directeur Adjoint.

Violetta suivit le mouvement et entra dans la Grande Salle où un festin leur était promis. Bien sûr, la gamine regarda partout autour d’elle curieuse de la moindre chose. Puis son nom fut appelé. Là, son comportement changea. Elle s’avança d’un pas sûr, sans hésitation, réfrénant sa curiosité. Elle était sur scène, elle devait se montrer sur son plus beau jour, être forte et confiante. Elle s’installa sur le tabouret et le Choixpeau fut installé sur sa tête. Elle se sentait grande et importante en étant ainsi le centre d’attention de l’assemblée. Puis la voix du chapeau magique retentit dans sa tête. Et toutes ses pensée de fierté la quittèrent pour aller poser les questions au Choixpeau qui lui vinrent à l’esprit. Qui il était ? Comment faisait-il pour parler dans son esprit ? Comment choisissait-il la Maison de l’élève qui le portait ? Depuis quand existe-t-il ?

Serdaigle!

Le Choixpeau lui fut retiré avant qu’elle ait obtenu réponse alors elle se tourna vers le professeur.

Est-ce qu’il serait possible de le porter à nouveau, il n’a pas répondu à mes questions et j’aimerais vraiiiiment beaucoup avoir les réponses ? S’il vous plaît ?

Le professeur désigna la table des Serdaigles qui avait fait beaucoup de bruit à l’annonce de sa Répartition et demanda à l’élève de les rejoindre. Elle fit une moue boudeuse, réfléchit un instant avec de se retourner avec un sourire en proclamant haut et fort :

Je demanderais à Ted s’il sait alors!

Puis tout sourire, toujours le pas sûr, elle s’avança vers ses camarades de Maison. Elle se présenta à nouveau et écouta les présentations avant de se taire pour la répartition du suivant. La gamine suivait le mouvement et applaudissait à chaque fois que ses voisins applaudissaient. Puis vint le tour d’Amun. Elle l’observa avec attention, impatiente de savoir où il irait. Puis vint la réponse. Elle était contente pour lui bien que deçue de ne pas partager la même Maison. Mais le professeur avait dit que notre Maison serait une deuxième famille alors, ça devait être pour le mieux. Et rien ne les empêchait d’être ami. Alors elle applaudit et lui fit des signes le sourire aux lèvres.

Le discours de la Directrice était d’un barbant. Violetta détestait se voir énumérer des règles alors qu’elle était presque euphorique. Cela la ramenait toujours à la réalité. Elle fit une moue boudeuse qui disparut à l’arrivée magique des victuailles. La gamine posa des questions à ses voisins sur e phénomène et se servit une grosse assiette. C’était quand la dernière fois qu’on lui offrait un tel festin ? Elle était encore dans les bonnes grâces des ses grands parents… Plus de deux ans donc. Pas que les repas chez ses parents était ridicule. Mais Mary maintenait un régime stricte pour sa famille de sportifs.

Le banquet s’acheva. Violetta était probablement la dernière en s’en mettre encore plein la panse. Nombres d’aînés avaient quitté les lieux. Pas les Premières Années, ils suivirent à la toute fin une fille pétillante. La préfète de la Maison selon quelques aînés faisant le voyage avec eux. Violetta, cherchant à tout voir traîna finalement la patte et se retrouva en queue de peloton. Une fois arrivés à destination, elle suivi le grand dans son sillon pour être au premier rang pour assister à l’énigme. Qu’elle détestait les énigmes. Madame Rowena Serdaigle, vous êtes embêtante. La gamine suivit la préfète jusqu’au dortoir où elle s’établit. Elle papota un peu avec ses camarades avant de se mettre au lit, des rêves plein la tête.

Il était temps de revenir à Poudlard.

La rentrée n'était définitivement pas le moment favoris de Ted. Il avait passé la veille avec ses amis moldus, profitant au maximum d'eux, qu'il ne pourrait voir avant les vacances de Noël. Il avait eu la surprise de constater qu'ils s'étaient cotisés pour lui offrir un baladeur mp3 avec toutes leurs musiques favorites, et quelques unes de siennes qu'ils lui avait fait découvrir. Mais il s'était résolu à laisser ce cadeau à la maison. Il ne savait pas ce qui l'attendrait à Poudlard et de toute façon, il ne pourrait pas l'utiliser là bas, que dans le train. Ca ne valait pas la peine de manquer de le casser pour ça. A la place, il avait passé la nuit à écouter la musique. Ce qui lui donnait peut être un air un peu fatigué.

Pourtant, cette rentrée, il allait la passer en représentation totale. Il ne laisserait jamais deviner aux autres qu'il détestait retourner à Poudlard. Il passa la main dans se cheveux bleus avant de se diriger vers le quai 9^3/4 où il retrouva Bill, Fleur, Victoire, Dominique et Louis. Mais aussi Harry qui devait être venu pour la petite Violetta. D'ailleurs, celle ci finit par arriver. Il la salua, la fit tourner brièvement dans ses bras, avant de s'éloigner pour retrouver ses amis. En particulier, il cherchait un petit trio auquel appartenait sa meilleure amie, Serena. Il les trouva vers le wagon des préfets, naturellement. Comme lui, tous les trois avaient reçus leur insigne durant l'été.

Le discours du préfet en chef était... Chiant. Avec tout ce qu'ils pouvaient ou ne pouvaient pas faire, mais surtout tout ce qu'ils devaient faire. Sérieusement, faire des rondes pour chopper les récalcitrants au couvre-feu ? Est ce que Ted devait annoncer que lui même était l'un de ces récalcitrants ? Et entre la carte de son père et ses dons de métamorphomage, il ne s'était jamais fait prendre. Ce n'était pas lui qu'on prendrait à distribuer des heures de retenue pour ça. Il bailla longuement en écoutant toutes les instructions.

Il était ravi d'être préfet, évidemment. Et si un autre avait été préfet à sa place, il lui en aurait sans doute fait voir de toutes les couleurs. Il avait monté une véritable cour autour de lui, des Poufsouffle de son âge, plus jeunes et même plus âgés. Et maintenant qu'il avait le poste, il allait prendre ses responsabilités. Mais à sa manière.

Sitôt les instructions données, Ted fila dans le train. Il promit à Ren de la retrouver plus tard, pour ensuite aller justement siéger au milieu de sa petite cour, son insigne bien en vue. Il traversa tout le train sans manquer de saluer tout ceux qu'il connaissait, y compris le petit Amun. Grand sourire, blagues fusant sans cesse, il ne tint pas en place durant tout le voyage, alors même qu'il rêvait de revenir dans son lit, à Londres.

Mais c'était impossible, alors il continua son cinéma.

Le train finit par arriver à Pré Au Lard. Il sortit du train et salua Hagrid de loin. Il réserva une calèche pour lui et Ren, mais aussi pour Victoire et Pearl. Entouré de ses drôles de dames, il fit son entrée à Poudlard. Flitwick était déjà en poste. Ted ne put s'empêcher de faire le pitre ce qui lui valut une remarque du Directeur Adjoint. Il fila s'installer à la table des Poufsouffles où ses "amis" lui avaient laissé une place de choix, pas si loin que ça de l'estrade, là où il pourrait donner de la voie et tout de suite se faire remarquer des prochains Poufsouffle.

Quand les premières années firent leur entrée, il leur adressa un sourire rassurant. Certains avaient vraiment l'air paniqués. Il reconnu Violetta, qui elle avait l'air d'être bien dans son élément, ses yeux furetant partout avec curiosité mais la démarche assurée. Amun fut plus difficile à repérer, mais sa presque cousine était particulièrement extravertie et démonstrative, à l'image d'une Serena. Il la voyait bien finir à Serdaigle.

Et quand le Choixpeau fut posé sur sa tête, on lui donna raison. Il s'esclaffa bruyamment à la remarque de la petite et l'applaudit aussi quand elle fila à la table des Serdaigle. Puis il applaudit chaque nouveau Poufsouffle avec ferveur et accorda à chacun un grand sourire et même une ébouriffade de cheveux pour ceux qui osaient l'approcher.

Il écouta d'une oreille plus que distraite le discours de la vieille MacGonagal -son parrain lui filerait une sale claque si jamais il osait l'appeler ainsi en face de lui ou même tout simplement à voix haute devant quelqu'un- qui ne changeait jamais d'une année sur l'autre. Manque de pot, il avait déjà chacun des objets prétendument interdits avec lui, dans sa valise. Quel préfet exemplaire ~ Le festin était excellent, comme d'habitude. Et à la fin de celui ci, il invita les premières années à le suivre, lui et sa camarade préfète.

Il put les guider jusqu'à leur Salle commune, qui était la plus proche de la Grande Salle, dans un couloir remplis de tonneaux que d'autres élèves prenaient simplement pour des réserves. Sur le ton de la confidence, il expliquait aux élèves proches de lui.

« Ca a l'air moins classe que d'autres entrées de salle commune, mais en vrai, on a la meilleure place. Parce qu'on est juste à côté des cuisines... Y a un petit rite de passage, il faut trouver comment rentrer dans les dites cuisines. Mais à partir de là, c'est casse-dalles à volonté. »

Il mentait un peu sur le rite de passage. La plupart des élèves finissaient tôt ou tard par apprendre l'astuce de leurs aînés, que ce soit volontairement ou non. Mais c'était amusant de les laisser mariner. Arrivé devant les tonneaux, il s'arrêta, sortir sa baguette magique, et invita chaque première année à s'approcher pour bien voir.

« Pour rentrer dans notre salle commune, il faut tapoter sur les tonneaux là, que vous voyez. Mais attention. Il faut le faire dans le bon ordre, le bon nombre de fois. Alors, retenez bien. »

Il le fit une première fois, puis invita chaque nouvel élève à le refaire avant de rentrer dans la salle commune, laissant les plus confiants se précipiter et les plus paniqués attendre au fond, en regardant chaque étudiant avant eux faire la combinaison. Cela prit du temps, mais c'était sans doute la meilleure façon de faire, car retenir une combinaison comme ça pouvait être plus tricky qu'un simple mot de passe. Ce n'était pas pour rien que eux, ça ne changeait quasiment jamais contrairement aux Gryffondors ou aux Serpentards.

Quinze bonnes minutes plus tard, il put retrouver le lit, dans son dortoir. Il s'y écroula et dormit bien vite.

La veille de la rentrée, Amun passa une bonne partie de la nuit au bord de la fenêtre, observant le ciel. Demain serait un grand jour pour le jeune sorcier, il allait enfin aller à Poudlard. Bien qu'il était très excité à l'idée de découvrir cette école et les mystères qu'elle cachait, il était également très anxieux. Comme tout petit garçon particulier il avait peur de ne pas entrer dans le moule et de se faire rejeter par les siens. Mais il se rappela également qu'il ne serait pas seul, il pensa à Serena, Pearl et Ferkad qui veillait toujours sur lui et l'aidait lorsqu'il en avait besoin, aux rencontres de cet été lorsqu'il était tombé sur Ted et Violetta et que tout s'était bien passé. Il passa de longues heures à se rassurer avant de se décider d'aller se coucher pour les quelques heures de sommeil qui lui restait.

Amun se réveilla donc fatigué, mais également excité. Il avait l'estomac noué, mais se força, ou plutôt fut forcé, de prendre un petit déjeuner avant le départ. Le jeune sorcier vérifia qu'il n'avait rien oublié, surtout ses carnets de dessins qu'il avait mis dans son sac en bandoulière. Sa chatonne était là également, pas vraiment ravie d'aller dans une cage moldue, mais il n'avait pas eu le choix, il fallait être un minimum discret, même si avec les chouettes et les bagages c'était limite. Lorsque les taxis arrivèrent, Amun dû monter avec le directeur et se sépara de ses aînés.

Durant le trajet, Serginus le rassura et lui affirma qu'il pourrait lui envoyer un hibou quand il le voulait. Qu'il ne fallait pas avoir peur, que Ferkad, Pearl et Serena veillerait sur lui, mais qu'il n'en aurait pas besoin car il se ferait beaucoup d'amis à Poudlard. Il le rassura également qu'il pourrait envoyé un hibou à son psychologue s'il en avait le besoin et lui donna l'adresse personnelle de celui-ci.

Arrivé à King Cross, Amun rejoignit ses ainés et passa le premier avec Ferkad pour rejoindre la voie 9 3/4 avant d'être suivit par Serena et Pearl. Ses aînés l'aidèrent à poser ses valisent avant de se dispercer rejoindre leurs amis. Ferkad resta avec Amun, s'assura qu'il était bien installé avant de disparaître. Mais Amun fut bientôt rejoint par Violetta et quelques autres premiers années. Il s'entendit très bien avec les nouveaux venus et jouèrent tous ensemble à des jeux avant d'arriver à Pré-au-Lard.

Ferkad rejoignit Amun à leur arrviée et l'aida avec ses affaires, avant que le jeune sorcier ne sursaute en entendant une voix puissante. Son aîné dû pousser Amun à aller vers le géant, alors que le sorcier aurait préféré retourné dans le train se cacher. Rassemblant son peu de courage, il suivit Violetta et accepta son aide pour monter dans la barque. Il se prit les pieds et faillit tomber dans l'eau si Violetta ne l'avait pas retenu.

Le voyage jusqu'à Poudlard fut sans encombres, Amun fut émerveillé en voyant le château et ses craintes commencèrent à s'apaiser. Arrivée à destination, le groupe de nouveaux furent arrêté par le directeur adjoint avant de rejoindre la Grande Salle où aurait lieu la Cérémonie de Répartition. Comme tous les nouveaux élèves, Amun observa tout ce qui l'entourait, y compris le plafond magique. Il était encore plus beau que dans son livre. Arrivant devant les marches, l'anxiété d'Amun repointa son nez puissance 5, les élèves se faisaient petit à petit répartir dans leur maison. Violetta fut répartie à Serdaigle et Amun lui sourit avant qu'elle ne disparaisse dans sa nouvelle maison. Le jeune sorcier trouvait que cette maison serait parfaite pour elle et se demandait quelle maison le choixpeau allait choisir pour lui.

Le temps passait, les élèves se faisaient répartir et le pire cauchemars d'Amun se réalisait... Il allait être le dernier à passer. La chose que l'on craignait le plus, passer en premier ou en dernier. Il espérait juste que le choixpeau n'allait pas lui annoncer une mauvaise nouvelle, comme par exemple qu'il n'y avait pas de maison pour lui, qu'il devait retourner à l'orphelinat. Et tandis qu'il imaginait des scénarios catastrophique, son nom retentissa à ses oreilles.

D'un pas peu assuré, Amun s'installa sur le tabouret. Les secondes passèrent lentement jusqu'à ce que le choixpeau ne s'écrie :

-POUFSOUFFLE !

Rassuré et ayant le sourire jusqu'aux lèvres, Amun se dirigea vers la nouvelle maison. Il fit de légers signes à Violetta, bien que n'étant pas dans la même maison, rien ne les empêcherait d'être amis. Fort heureusement pour ce jeune timide, l'un des garçons avec qui il était dans le train était dans la même maison qu'Amun. Il n'était pas seul et cela lui suffisait amplement.

Il écouta attentivement le discours de la directrice, même si étrangement, il sentait que beaucoup d'élèves n'allaient pas respecter ses consignes et son regard se posa intuitivement sur Ted qui était non loin de lui. Puis, à la fin de son discours, le meilleur moment de la soirée arriva. Un buffet digne d'un roi apparu devant le jeune sorcier et il se mit à manger avec appétit. Après avoir dîné, Amun suivit Ted jusque dans les cachots, il n'avait pas vraiment peur d'être dans les cachots, il aimait les pièces sombres et fraîches. Il observa attentivement la combinaison et fut parmis les premiers à essayer.

Arrivée dans les dortoirs avec ses camarades, Amun se choisit un lit et écouta ses camarades discuter avant de se laisser aller dans les bras de morphée. Il s'endormit, sa mains serrant le pendantif de sa mère et rêva de sa nouvelle année à Poudlard.

Enfin la rentrée. Angelina redoutait ce moment, elle devait quitter ses amis moldus avec un prétexte du genre pensionnat-à-l’autre-bout-du-pays pour ne pas briser le secret magique. La jeune fille avait le mensonge en horreur et aurait voulu pouvoir partager ses découvertes futures avec ses amis.  C’est donc sous le regard inquiet de ses parents et avec un air légèrement renfrogné qu’elle arriva à la gare. Ses bagages bien entassés sur leur petit chariot, elle balaya du regard le quai. Que des visages inconnus. Elle déglutit péniblement, la sociabilisation n’était pas son fort et voir autant de monde l’intimidait. Poussée gentiment par ses parents elle monta dans le train avant d’en redescendre aussi vite pour enlacer une dernière fois ses parents. Puis elle remonta et chercha une place dans un compartiment pas trop plein. Elle en trouva un vide et entreprit de s’y installer confortablement, Boing lovée sur ses genoux. Angelina passa tout le voyage plongée dans un roman moldu un peu ridicule (une histoire de vampires qui brillent) qu’une de ses amies lui avait offert comme cadeau de départ. La jeune fille n’accorda pas un regard à ses compagnons de voyages qu’elle n’avait d’ailleurs pas remarqués du tout.

Arrivés à destination, elle suivit le mouvement et descenda du train. Ce qu’elle regretta immédiatement à la vue de la montagne barbue qui lui faisait signe de se rassembler avec les autres. Cachée derrière ses camarades, elle n’osait s’approcher du demi-géant de peur qu’il ne la croque. Chacun monta dans les petites barques par groupe de quatre. Alors que c’était son tour, la jeune fille se prit les pied sur l’une des planches qui servaient de bancs et passa par dessus bord. Une main immense la repêcha en la tenant par la cape. Elle ressemblait à un chaton maigrichon et tremblotant. Décidément, elle n’aimait pas cette rentrée. Le reste de la traversée se fit sans autres encombres, heureusement.

À leur arrivée dans la Grande Salle, Angie ne savait où poser son regard. Ses parents lui avaient bien évidemment décri les lieux mais la réalité était spectaculaire. Perdue dans la contemplation du plafond, elle ne vit que le groupe s’était arrêté que lorsqu’elle bouscula un jeune qui la réprimanda. Confuse, elle se fit petite pendant toute la cérémonie. Il fallut l’appeler deux fois avant qu’elle ne se rende compte que c’était son tour. Angelina haïssait être au centre de l’attention et pensa de tout son petit être que l’expérience durera le moins longtemps possible. Le Choixpeau annonça bien vite et fort :

« POUFSOUFFLE ! »

Soulagée et toujours dégoulinante, elle se dirigea vers la table qui faisait le plus de bruit. Celle de sa Maison sans aucun doute.

Après le discours et un repas copieux, elle emboîta le pas de ceux qui s’étaient présentés comme leurs préfets. Angie avait hâte de se changer, ses vêtements avaient séchés mais ils sentaient le marécage et ce n’était pas agréable. Quand elle vit la manière d’ouvrir leur salle commune, elle essaya de retenir le code mais, évidemment, se planta en beauté. Au moment de se mettre au lit, la jeune fille caressa sa grenouille du bout des doigts. Cette rentrée était désastreuse mais elle comptait bien faire en sorte que ce ne soit pas le cas du reste de l’année. Elle s’endormit en pensant fort à ses parents et à ses amis...

Un dernier coup d’oeil dans le miroir, avant de soupirer. Pas que je n’aime pas ce que je vois. Mais comment dire ? Cela change grandement. Pas de couettes, pas de cheveux bleus, pas de pull panda ni de chaussettes chat. Mes yeux bleus juste rehausser par un coup de mascara, des lèvres légèrement dépulpées avec un gloss framboise. Les cheveux lâchés tomant en cascade au milieu de mon dos. Une robe bleue pâle achetée spécialement pour l’occasion avec le peu de pécule qu’on me laisse utiliser. Des petites chaussures avec un léger talons. Mon Dieu, qui suis-je et qu’ai-je fais à Serena Matthews ?

Je repousse mes cheveux. J’entends déjà qu’on m’appelle. J’enfile ma cape et relis rapidement les deux lettres que j’ai reçu au milieu de l’été. La première m’annonçait que j’étais préfète de Serdaigle. Une chance, vu que Ferkhad est préfet, lui aussi ! La seconde… Que j’étais Capitaine de l’équipe de Quidditch de notre maison. Deux honneurs auxquels je n’étais pas du tout préparée. Et les deux badges trône fièrement sur ma cape, au niveau de la poitrine. Je soupire une nouvelle fois. Est-ce à cause de cela,le changement ? Un peu sans doute, mais pas spécialement non plus.    

Une nouvelle fois, on m’appelle. J’enfile ma cape, attrape mes valises, endosse mon sac de sport et attrape l’étui de ma guitare. C’est le seul instrument que je peux emmener à Poudlard. Heureusement, il me reste la salle sur demande pour réviser. Je descends les marches en quatrième vitesse et sourit à Ferkad. Pour une fois, je suis à l’heure… Les glamours étaient longs à poser, j’avais une excuse, avant. Les taxis sont là, et je sens mon coeur se remplir de joie. Revoir Poudlard, mes amis… Même si je suis bien à l’institut, Poudlard, c’est ma deuxième maison. Et la simple idée de revoir Ted… J’ai hâte.


Je ne risque pas d’oublier ce trajet en train. Jamais. La gare était, comme d’habitude, blindée. Le passage vers la voie un cauchemar… Bref. Tout pour me plaire. Mais je déteste me plaindre, je n’aime juste pas être bousculée. Après avoir vérifiée que Pearl et Amun sont bien installés, direction le wagon des préfets…

Deuxième moment relou de la journée. Ce préfet en chef condescendant mériterait sans doute une bonne paire de baffes… Ou un bon rictumsempra. Ça le dériderait. Un cauchemar… Je manque de m’étouffer avec ma patacitrouille lorsqu’il parle des dissidents qui sortent la nuit et qu’on devra punir… Je lance un coup d’oeil vers Ted… S’ils savaient. Mais bon, je passe la plupart du temps à regarder le paysage anglais puis écossais par la fenêtre.

Une fois sortie, Ted me dit qu’on se verra plus tard avant de partir. Je déteste quand il fait le coq, il le sait. Mais bon… C’est Ted. Je l’aime… Comme un frère, mais je l’aime. Alors bon, je l’aime avec ses défauts, même s’il mériterait parfois une claque derrière la tête. Je m’installe avec Pearl, Amun et Ferkad et je me contente de lire un livre moldu jusqu’à notre arrivée à Pré Au Lar.

J’aide les premières années à trouver leur chemin avant de sauter dans une carriole. Je salue vaguement les personnes avec moi et je me perds dans mes pensées. C’est l’arrêt un peu brusque qui me ramène à la réalité. Je me dirige droit vers la table des Serdaigle pour m’asseoir en face de mon compagnon Préfet. Plus qu’à attendre le discours et la répartition. Mon ventre gargouille… J’espère que tout cela se passera vite.


Les Serdaigles, suivez -moi, s’il vous plaît ! On vous emmène au dortoir !

J’ai pris sur moi de guider les nouveaux à la tour. Je vérifie rapidement que tout le monde est là et j’avance. Je ne pipe pas un mot du trajet, les laissant découvrir le château. Je préfère ne pas faire la visite guidée. Les laisser regarder et s’extasier, c’est magique.

Le trajet est bien trop court à mon goût. Je laisse Ferkad leur montrer comment on entre dans la salle commune. Je souris, pour une fois l’énigme est assez simple. Mais Ferkad a l’esprit vif et il aurait sans doute pu répondre à n’importe quelle énigme, j’en suis certaine. J’entraîne les jeunes demoiselles avec moi et les entraîne vers leur dortoir. Je me rends rapidement compte qu’il est inutile de rester, elles ont l’air de bien s’entendre et de se sentir chez elles. Parfait.

Je montre à mon tour dans mon dortoir, et enfile une chemise de nuit. Mais je ne me couche pas. Je m’installe à la fenêtre et, pendant un long moment, je regarde la lune, pensive. La nuit est avancée lorsque je regagne enfin mon lit.

Le premier septembre était invariablement le jour du retour à Poudlard. Une certitude qu guidait Alistine tout du long pendant l'été. Depuis le début, toutes ses vacances avaient été programmées, jusqu'à ce jour. Alistine appréciait de planifier à l'avance ses activités. En revanche, elle n'aimait guère partir dans l'inconnu. Elle aimerait avoir déjà son emploi du temps pour les prochains mois à venir, mais tout ce qu'elle savait, c'était que la rentrée était le 1er septembre. Cette date représentait donc aussi le dernier jour de certitude avant la plongée dans l'inconnu. Elle n'avait encore aucune idée de comment elle allait pouvoir s'organiser pour mener à bien les expériences qu'elle souhaitait faire cette année.

Son été avait été partagé entre examens moldus, expériences de physique et de chimie avec son père, un voyage en Norvège à la rencontre de la faune et de la flore des fjord, apprentissage des cours à venir dans les grimoires, et bien sûr, des études théoriques et des expériences mentales afin de prévoir les expériences à faire dans l'année à venir. Alistine respectait scrupuleusement l'interdiction faite aux mineurs de pratiquer la magie en dehors de Poudlard. Il y avait là trop de risques. Ce n'est pas tant la menace de la loi, mais la crainte d'un accident qui la stoppait : ses parents seraient incapables de l'emmener à Sainte Mangouste et Alistine était bien placée pour connaitre la différence entre la médecine moldue et la médicomagie.

Alistine avait donc hâte de revenir à Poudlard pour mettre en pratique ses expériences. Mais aussi pour apprendre. Elle avait beau avoir lu et retenu tous les grimoires, rien ne remplaçait un véritable cours mené par un Professeur de Poudlard.

Mais avant cela, il fallait passer l'épreuve du train.

Le voyage dans le Poudlard Express inquiétait toujours Alistine. Sitôt sur la voie 9^3/4, cachée derrière ses parents, elle chercha du regard des visages connus et amicaux. Elle finit par trouver quelques figures rassurantes et après avoir embrassé ses parents, elle fila dans leur direction, se faisant la plus discrète possible. Elle haïssait les lieux trop peuplés, là où on pouvait lui faire du mal si elle n'avait personne avec elle pour la soutenir. Elle finit par être juste derrière son amie et lui tira doucement sur la manche, pour qu'elle la remarque. Elle ne se mêla que peu aux conversations, tout juste pour dire bonjour. Ce n'est qu'une fois dans le wagon, un espace plus restreint et moins occupé, qu'elle pu s'ouvrir d'avantage, et commença à parler de ses vacances et de ce qu'elle avait appris. Elle écouta aussi attentivement ce que disaient les autres, afin d'apprendre ce qu'eux même avaient appris. Même si elle n'était pas bien sûre de savoir en quoi la chanson Happy d'un certain monsieur Williams était si révolutionnaire et pourquoi cela les intéressait tant. Y avait-t-il un code dans les paroles de cette chanson ?

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Alisitine était restée un peu plus longtemps que tout le monde dans la Grande Salle, la laissant se vider. Elle put ainsi grimper dans la tour de Serdaigle en toute sérénité, dans le silence, avec presque personne autour d'elle. C'était mieux ainsi. Parce que comme ça, elle pouvait marcher à son rythme sans gêner personne. La journée l'avait fatiguée, elle avait hâte de retrouver son lit. Les expériences attendront demain.

Elle frappa à la porte et l'énigme jaillit. Les énigmes n'étaient pas toujours faciles pour elle. Certaines étaient basées sur des mots plus que sur une logique. Fort heureusement, ce n'était pas le cas cette fois ci. Une histoire de bougie à économiser. Elle put rentrer. Il y avait de nombreux élèves dans la salle commune, qui profitaient encore de leurs retrouvailles. Pour Alistine, elle avait eu assez. Elle se contenta donc d'aller dans son dortoir, dans son lit, pour dormir.

Tilly observait silencieusement par la fenêtre tous ses visages heureux disant au revoir à leur parents. Beaucoup étaient très émotifs, en particulier les plus jeunes dont c’était la première fois qu’ils allaient être séparé de leur famille.  La jeune sorcière n’avait pas été si émotive pour sa première année, d’un côté avec des parents toujours absents elle avait été rodée depuis longtemps. Les wagons se remplissant rapidement, elle garda sa posture, même si elle avait envie de lâcher un long soupir. Certains de ses camarades vinrent la voir, leur parlant de leur vacances pendant des heures. Tilly n’écoutait pas vraiment, elle se contentait simplement de sourire et de hocher la tête. Puis quand vint le moment où elle devait leur raconter ses vacances, elle prétextait une excuse pour quitter le wagon sans qu’ils se sentent rejeter.

C’est ainsi qu’elle passa son trajet pour Poudlard, changeant de wagon quand on s’intéressait trop à elle. Elle n’avait pas envie de raconter ses vacances, il n’y avait pas grand-chose à dire en fait. Elle avait passé la majeure partie de son temps dans la demeure secondaire de ses parents ; un appartement moldu à Londres. Elle s’était beaucoup entraînée pour être au meilleur de sa forme, elle ne pouvait pas autant faire de vol sur balai que chez elle en Irlande, mais ses parents étant là cet été, elle n’avait pas voulu rentrer. Elle avait même saisi l’occasion pour découvrir le monde moldu. Elle le trouvait fascinant et avait même fait des rencontres intéressantes. Ça lui faisait du bien d’être avec des gens qui ne la connaissait pas, elle ou sa famille, et avec qui elle pouvait s’amuser d’être une ado normale.

Quand elle arriva à Pré-au-Lard, elle tomba sur une amie avec qui elle parla avec excitation des cours qui les attendaient et surtout de l’épreuve du Quidditch. Cette année elle serait titulaire. Elle s’était entraînée dure et même si elle savait jouer tous les postes, cette année elle pourrait être ce qu’elle aime le plus. Elle avait entendu dire que Pearl Adams serait la capitaine cette année, en plus d’être préfère. Tilly l’avait vu joué, elle était douée et charismatique. Elle ferait un bon capitaine, contrairement à celui de l’an passé…

Après avoir parlé de long et en large de Quidditch et des cours, Tilly arriva enfin au château. Même si son été n’avait pas été catastrophique, elle était vraiment heureuse de retrouver Poudlard. Ici elle pouvait briller, se construire, devenir la meilleure version d’elle-même. Et en plus cette année, elle allait pouvoir aller à Pré-au-lard. Pour cette autorisation, elle avait dû aller à un repas avec sa mère, elle n’avait pas levé la voix une seule fois, pas manqué son sang-froid juste pour obtenir cette maudite signature. Elle était curieuse de voir le magasin de farces et attrapes de chez Zonko, la fameuse taverne les Trois balais et tant d’autres choses.

La jeune sorcière prit place à sa table et écouta avec patience la répartition des premières années, le discours de la directrice… Tilly était une bonne élève, une excellente même et pourtant, elle savait qu’elle allait enfreindre certaines de ses règles pour pouvoir avancer sur ses projets. Bah, elle devrait faire comme elle avait fait l’année dernière, ne pas se faire prendre.

Le repas était toujours aussi bon, après ce dernier, elle tarda un peu avant de rejoindre sa salle commune, elle n’avait pas sommeil, puis elle se rappela qu’elle devait choisir son lit et rentra avant d’avoir le plus mauvais.  Elle défit ses valises, rangea précieusement le blason de Poufsouffle de son frère sous son oreiller et se coucha, attendant avec impatience que les cours ne commencent.

Le premier septembre était invariable… Alors Alex avait emmener son fils à l’université la veille. Puis elle avait fait ses propres bagages. Elle avait eu la surprise d’être nommée Directrice de Serpentard durant l’été. Elle ne devait donc pas faillir à ses Devoirs. Elle arriva à l’aube à Poudlard. Elle pris ses quartiers dans son bureau et se changea pour enlever le suif de la poudre de cheminette. Elle alla à la rencontre des autres professeurs, comme Neville Londubat dont c’était la première année d’enseignement. Puis elle rejoignit le Professeur MacGonagall dans son bureau, pour la saluer et parler de l’année à venir. Elle occupa sa journée en installant son bureau comme elle l’entendait et achevant les premiers cours de l’année.

Au soir, elle rejoignit le Grand Hall. Accueillant les élèves d’un regard à sa place, Alex patientait. Elle regarda la Répartition de chaque élève, retenant leur nom. Il était important de savoir qui était qui et qui était de quelle Maison. Après la Répartition, vint le tour de la présentation du (des) nouveau(x) professeur(s). Et finalement, le tour de l’annonce des changements de direction dans les Maisons de Poufsouffle et Serpentard. Elle se leva, salua l’assemblée.

C’est un honneur de prendre cette responsabilité Professeur.

Puis elle repris sa place le temps du dîner. Elle échangea longuement avec les autres professeurs. Jusqu’à ce que chacun quitte le Grand Hall pour rejoindre leur domicile et dormir. Alex fit de même, suivant le mouvement. Elle rejoignit son appartement au sein du château. C’était une chambre et une salle de bain personnelle. Après une douche, Alex fit un tour du château. Une « première ronde » où elle ne croisa personne. Personne ne faisait ça dès le premier jour, n’est ce pas ? Et puis elle alla se coucher pour être prête à donner cours le lendemain.