Premier cours de Vol des Premières Années, un moment intéressant. Les élèves allaient pouvoir apprendre l’art sportif du Vol. Le professeur Bibine se tenait droite dans le parc avec un tas de balais simples à ses côtés. Son éternel sifflet était présent autour de ses lèvres. Elle l’utilisa pour attirer l’attention des enfants.

Bonjour à tous, je suis le professeur Bibine. Aujourd’hui je vais vous enseigner comment on monte sur un balais volant.

Le professeur avait maintenant toute leur attention. Elle scruta le visage de chacun d’entre eux cherchant à savoir qui étaient ceux qui appréhendaient ou ceux qui au contraire s’apprêtaient à faire les malins. Elle inspira et reprit la parole.

Pour commencer, vous allez chacun prendre un balais. Sans vous battre, ils sont tous identiques.

Le professeur observa et réprimanda sévèrement tout élève cherchant le conflit. Ils n’y avait aucun différence entre chacun des balais, donc il ne servait vraiment à rien de se battre. Mais comme chaque année, certains se croyaient malin de prendre celui qu’un autre élève avait déjà ramassé. Elle invita ses élèves à prendre place face à elle et leur intima le silence d’un coup de sifflet.

Bien, vous allez déposez le balais au sol puis vous allez l’appeler à vous. L’incantation est « Debout » et je vous conseille d’imaginer le manche du balais venir se placer dans votre main.

Ceci étant la base, le professeur se permit quand même une démonstration. Elle déposa don propre balais et d’un « Debout » autoritaire le fit regagner sa main. Elle se mit à observer les gamins tenter leur appel et se mit à passer parmi eux pour quelques conseils. Elle s’attarda un peu sur le jeune Sareh. Elle le salua en langage des signes mais était bien incapable de faire beaucoup plus. Il devait déjà avoir compris qu’il devait utiliser l’incantation en informulé. Mais elle le lui expliqua quand même. Comme pour n’importe quel sortilège, la volonté et l’image était importante. Et pour le Vol, c’était bien la seule incantation à connaître. Quand les premiers réussirent, elle leur ordonna de recommencer jusqu’à ce que soi plus naturel. Une réussite au premier appel, voilà ce qu’elle voulait. Elle les laissa donc ainsi pendant une bonne demie heure.

À la fin de celle-ci, elle regroupa les élèves. Tous (ou presque) avaient réussis à appeler leur balais. Il était donc temps de leur montrer la position de base. Elle enfourcha son balais en se mettant de côté pour que tous la voit bien. Elle se posa aux trois quarts du balais, vers les brindilles. Elle garda ses mains bien serrée sur le manche.

Ceci est la position de base. Un sortilège de Coussinage rend cette partie relativement confortable. Donc, je veux que vous vous installiez tous ainsi et prenez garde à ne pas frapper le sol.

Mme Bibine quitta sa position pour faire le tour des élèves et corriger leur position si nécessaire. Elle stoppa un élève s’apprêtant à s’élancer et le réprimanda fortement. Si un autre élève s’y tentait elle mettrait à exécution la menace proférée haut et fort à la fin de la réprimande et déduirait des points à la Maison de l’élève, en plus de l’envoyer en retenue. Deux avertissement, mais pas trois. Une fois tous en position, le professeur rejoignit son propre balais, l’appela silencieusement et l’enfourcha.

Pour décoller, il vous faut prendre appui sur le sol. Le taper si vous préférez.

Et sur ces mots le professeur tapa le sol du pied et s’élança dans les airs. Elle s’éleva à un mètre de hauteur. Une hauteur acceptable que nombre d’enfants connaissaient déjà grâce aux balais pour enfant limité à cette hauteur.

A mon coup de sifflet, vous vous élevez dans le ciel, à cette hauteur. Pas plus haut. Et on ne se déplace pas, sinon, je sévirais immédiatement.

Elle souffla dans son sifflet et observa les élèves faire, attentive à ce qu’aucun ne franchisse les limites de l’exercice, faisant immédiatement redescendre tout contrevenant, sans manquer de leur ôter cinq points. Le vol pouvait être un exercice dangereux et Madame Bibine s’assurait que les élèves le comprenne grâce à sa sévérité. Elle fit redescendre les élèves avant de passer à la suite.

Bien, pour que tout le monde prenne en main le balais volant on va faire un petit exercice simple. Il vous faudra avancer ou reculer en fonction d’un signal. Mais d’abord, je vous montre comment on fait.

Elle commença par avancer, se penchant sur son balais et exerçant une pression avec ses mains. Elle   avança ainsi tout du long du groupe d’élève. Pour reculer, elle tira le balais vers elle, se redressant. Puis elle recula jusqu’à arriver à nouveau à l’autre extrémité du groupe.

Vous avez compris ? Bien. Quand je dis « Vert » vous avancer un peu, et quand je dis « Rouge » vous reculer un peu. On va faire ça tranquillement cinq minutes puis on accélérera et on procédera aux éliminations. Si vous faites une erreur, vous rejoignez le sol et continuez à travailler l’appel de votre balai. C’est compris?

Mme Bibine laissa une courte fenêtre de libre pour qu’ils puissent poser une question et y répondre avant d’entamer. Un regard sur sa montre, elle lança l’exercice. D’abord une simple alternance entre « Vert » et « Rouge » puis à la troisième minute elle commença à mélanger plus aléatoirement. Elle siffla la cinquième minute et rappela qu’à partir de ce moment, une erreur voulait dire l’élimination.

Puis elle reprit « Vert », « Vert », « Rouge », « Vert », « Rouge »…. Il y avait d’abord bien 10 secondes entre chaque injonction puis elle accéléra progressivement. Les premières éliminations arrivèrent et elle dû demander à certains malins de bien vouloir descendre comme si elle pouvait ne pas les voir faire des erreurs. Elle était expérimentée, donc plus grand-chose ne lui échappait. L’exercice s’acheva après un gros quart d’heure, certains élèves se montrant talentueux. Ceux toujours dans les airs, cinq au total, remportèrent chacun 5 points pour leur Maison.

Elle ordonna à tout le monde de revenir dans les airs pour un dernier exercice. Un simple tour de terrain, c’était simple n’est ce pas ? Elle précisa bien que ce n’était pas une course et qu’une prise de risque inconsidérée serait réprimandée. Puis tout le monde regagna le sol suivit par leur professeur.

Bien ce sera tout pour aujourd’hui. Pour la prochaine fois, je vous demande un petit devoir sur le sort de Coussinage dont je vous ai parlé plus tôt. Ce qu’il fait et depuis quand il existe. Sur ce passez une bonne journée.

Le professeur de Vol observa ses élèves reposer les balais sur le tas qui se reforma et quitter le parc en direction de leur prochain cours. Elle répondit aux questions que chacun pouvait venir lui poser puis rangea son matériel une fois tous les élèves partis.

Points Spéciaux : 2/5
Violetta Dursley remporte 5 points pour Serdaigle
Amun Sareh remporte 5 points pour Poufsouffle

Le cours de Vol, voilà bien un cours que Violetta attendait avec une grande impatience. Elle n’avait pas oublier le petit Vol avec Ted ou la partie de jeu avec les cousins. Elle était donc très, très impatiente de remonter sur un balai. Et elle ne cessait de dire à quel point elle était impatiente à ses camarades sur la route. La gamine trépignait et avançait d’un pas presque sautillant. Au premier coup de sifflet, elle s’avança vers le professeur Bibine. Elle observa avec envie le tas de balais, ils avaient clairement l’air usé et de moins bonne qualité que ceux qu’elle avait déjà vu, mais cela diminuait à peine son excitation. Dès que le professeur leur dit d’en prendre un, la blondinette avança parmi les premier pour en prendre un. Puis elle s’écarta pour laisser la place. Elle salua Amun qu’elle n’avait pas vu avant. Puis elle se mit à l’avant du groupe prête à enfourcher la balais et s’envoler. Quelle ne fut pas sa déception quand Mme Bibine commença à donner des consignes. Il fallait déjà appeler le balais ? La gamine fut surprise, mais elle se plia à l’exercice. D’un premier « Debout » un peu incertain, elle observa le balai à peine sursauter. Elle fit claquer sa langue et rendit son ton plus autoritaire. Ce qui fit à peine plus bouger le balais. Elle soupira, se concentra sur la sensation du balai dans sa main et entama une succession d’appels plus ou moins autoritaire. Le balai regagna finalement sa main au huitième essai. La gamine sauta de joie et accrocha son voisin. Elle s’excusa vite fait, même si son expression disait qu’elle en avait rien à faire. Puis la consigne du professeur de continuer la força à se concentrer et recommencer.Le balai réagissait de mieux en mieux à ses appels jusqu’à ce qu’elle le pose, dise l’incantation, attrape le balai et recommence. Elle en profita donc pour regarder autour d’elle, encourager ses amis qui semblaient en difficulté et féliciter ceux qui y arrivaient bien. Bref, les bavardages de Violetta augmentait en intensité alors qu’elle avait plus d’aisance dans l’exercice. Ce qui fit qu’elle était très contente d’arriver au bout et de passer à la suite.

Violetta observa le professeur se mettre en position, elle ancra cette image dans sa tête. Position de base et la gamine savait à quel point les bases étaient importantes. C’était même pour ça qu’elle continuait à travailler son gainage chaque matin. Violetta attendit patiemment que le professeur passe auprès de chaque élève. Elle ne lui dit rien, mais elle s’attarda sur Amun. Violetta lui fit un clin d’œil en profitant d’être dans le dos de Mme Bibine.Un petit encouragement silencieux pour son ami muet. Puis vint finalement le moment de s’élever. Dès que le coup de sifflet retenti, elle tapa le sol et s’éleva à la même hauteur que le professeur, un mètre. Une hauteur un peu familière puisque c’était à cette hauteur que le jeu avec les cousins avait eu lieu. Elle était pleine d’assurance et le regard fixé sur le professeur attendant la suite avec un sourire en coin. Bien, ça elle savait déjà. Mais cela ne l’empêcha pas de suivre du regard les mouvements du professeur. Puis vint l’arrivée de l’exercice. Cela n’avait pas l’air trop compliqué. L’exercice démarra et la née moldue réagit aux injonctions assez facilement. Puis arriva le moment de la compétition. Enfin, c’était ainsi que Violetta le voyait. Et elle avait un grand esprit de compétition.Elle voulait clairement gagner ce petit jeu. Concentrée et réactive, la gamine ne fit aucune erreur. Le rythme s’accéléra doucement mais sûrement. Ce qui amena les premières éliminations. Mais Violetta y prêtait peu d’attention, elle voulait gagner alors un sourire presque carnassier aux lèvres elle suivait les injonctions. Elle ignorait combien de temps l’exercice dura, mais bientôt ils ne furent plus qu’une poignée. L’exercice se stoppa et Violetta regarda autour d’elle pour voir quatre camarades. Un peu déçue de ne pas avoir été la dernière et que d’autres étaient resté jusqu’au bout, Violetta leur fit son plus beau sourire et les félicita quand même. Surtout à l’annonce des points gagnés. C’était cool ça. Violetta était retourné au sol pour rejoindre le groupe en entier et parce que le professeur l’avait demandé. Violetta fut déçue d’apprendre que c’était le dernier exercie. Mais elle remarqua le soulagement chez d’autres de ses camarades. Elle haussa les épaules et grimpa sur son balai et s’envola avec quelques élèves pour faire le tour. Et bien sûr elle ne put s’empêcher de papoter. Ce n’était pas une course, alors elle pouvait papoter, non ? Elle se renseigna sur ses camarades, prenant leur noms. Et à la fin de ce tour tranquille sans aucune prise de risque, la gamine regagna la terre ferme pour de bon. Elle écouta le devoir à faire pour la semaine suivante. Puis comme tout le monde, elle participa à reformer le tas de balais usés. Elle rejoignit Amun pour aller au cours suivant parlant de la douce sensation qu’elle ressentait en volant.

Premier cours de vol... Autant dire que cela n'enchantait guère le jeune sorcier, il avançait en terrain inconnu et ne savait pas comment se préparer. Bien que sa famille était du monde des sorciers, Amun avait vécu sa jeunesse dans une banlieue moldue et n'avait donc jamais testé les vols sur balais pour enfant. A l'institut... Peut-être aurait-il pu, mais il était bien trop dans son monde pour avoir eu le temps d'en profiter.

Cependant, malgré son appréhension, il était assez content d'assister à un cours où il n'aurait pas besoin d'utiliser de sortilège informulés ou même de parler. Les professeurs avaient beau être patients et compatissant avec lui, cela le gênait au plus haut point. Il avait cette désagréable sensation d'être à l'écart, heureusement que ses camarade comme Violetta, le traitait comme les autres. Pour le moment personne ne s'était moqué de lui, certains même voulaient apprendre le langage des signes, car ils voyaient cette langue comme un code secret.

En arrivant à l'avance pour ce cours, Amun eu le temps d'observer le ciel et les nuages, de se laisser aller à ses rêveries avant que d'autres camarades n'arrivent. Cela lui avait permit de se calmer et même de sentir une légère excitation. Il aurait préféré voler sur un dragon, un hippogriffe ou même un sombral que sur un vieux balais, mais il fallait bien commencer quelque part. Il espérait juste ne pas avoir trop le vertige... Du moins s'il arrivait à s'envoler.

Le jeune garçon écouta attentivement le professeur avant de se diriger après son coup de sifflet vers les balais proposé. Vieux et usés c'était bien la description de ce qu'il avait en face de lui, mais ça lui importait peu au final et il prit un au hasard avant de retourner vers les autres. Le garçon retint un soupir lorsqu'il comprit qu'il devait utiliser un sortilège informulé... C'était quelque chose qui lui demandait beaucoup de temps et de concentration, il espérait juste que ça allait marcher pour cette fois.

Levant la main face à son balai, Amun fit comme le lui avait enseigné le professeur Flitwick et visualisa le balai et la volonté d'Amun pour faire lever le balai jusque dans sa main. Il fit quelques essais infructueux avant que le professeur Bibine ne vienne le voir. Il se concentra un maximum sur son balai et pensa si fort au mot debout que le balai se leva rapidement d'un coup, trop rapidement, cela effraya le jeune sorcier qui retira sa main et le balai s'éleva un peu avant de retomber au sol sous les rires de certains camarades. Il recommença à nouveau et celle fois-ci le balai vola bien dans le creux de sa main. Il fit l'essai plusieurs fois avant de maîtriser ce sort.

Le jeune sorcier prit ensuite position comme le reste des élèves et se prépara à décoller. Généralement, lorsque Amun se trouve en hauteur, ce dernier est atteint de vertige, mais étonnement, là il ne ressentait pas la peur, juste l'excitation de pouvoir enfin voler. Il avait envie de voler plus haut et plus vite, mais su se retenir, comme le disait sa mère, tout vient à point à qui sait attendre. Et l'égyptien pouvait attendre.

Amun n'aimait pas la compétition, il pensait qu'à trop être dans la compétition, on oubliait ses valeurs, ses amis, soi-même. Aussi, il ne prit pas l'exercice comme une compétition entre ses camarades, mais plutôt comme cela était, une leçon. Et Amun était un bon travailleur. Être muet avait ses avantages, il avait apprit à écouter et suivi chaque directive indiqué par le professeur. Il était à tel point concentré, qu'il ne voyait même plus ses camarades, il ne voyait et n'écoutait que la voix du professeur. Il pouvait presque prédire les actions du professeurs, c'était quelque chose qui ne lui était jamais arrivé auparavant, quelque chose de nouveau.

Lorsque l'exercice prit fin, le jeune poufsouffle remarqua qu'il n'y avait plus que cinq personnes lui y compris dans le ciel avec madame Bibine. Il en fut le premier étonné, lui qui pensait qu'il n'allait pas tenir cinq minutes sur un balais, il avait réussi à atteindre la fin de l'exercice et avait même gagner des points pour sa maison. Il était très fier de ce qu'il avait réussi à faire, il avait même hâte de recommencer et comprenait alors certains de ses aînés qui adorait voler. En quittant le cours avec Violetta, il se demanda si chevaucher une créature magique était aussi grisant que le vol sur balai. Écrivant avec Violetta sur les sensations qu'ils avaient éprouvé, Amun et la jeune fille se dirigeait à nouveau vers le château où d'autres cours les attendaient.